Clac. Bruit d’agrafeuse. C’est la quarante-et-unième fois en trois minutes. Les notifications abondent, les mails pleuvent et les appels cascadent. Clac. Vous pensez déjà aux tâches du lendemain, du surlendemain et de la semaine prochaine. Vous n’arrivez pas à gérer, bien évidemment. Clac. Clac. Clac. Vous vous sentez dépassé(e).
Et si ce scénario cauchemar venait à devenir réalité ? Aujourd’hui, l’équipe Skills For You vous donne tous ses conseils pour reconnaître les signes de la charge mentale au travail avant que celle-ci ne vous consume vous et vos salariés.
Qu’est-ce que la charge mentale au travail ?
Dans son sens strict, la charge mentale désigne l’ensemble des sollicitations et des informations à traiter par le cerveau lors de l’exécution d’une tâche. De ce fait, la charge mentale n’est pas en soi un mal, c’est un mécanisme naturel.
Elle est souvent confondue avec la surcharge mentale ou surcharge cognitive, phénomène de dépassement dû au fait que notre cerveau n’est plus en mesure de traiter l’information à court-terme. C’est la surchauffe !
Burn-out, brown-out, bore-out… autant de noms donnés pour désigner les différents types d’épuisement professionnel liés à la surcharge cognitive.
Si elle concerne en général la sphère domestique, la surcharge mentale est aujourd’hui un des enjeux majeurs de la santé au travail.
Comment reconnaître la charge mentale professionnelle ?
Afin de prévenir la surcharge mentale au travail, il faut d’abord pouvoir repérer les premiers signaux. En tant que dirigeant, manager, ou responsable d’équipe, il vous incombe d’être à l’écoute de vos collaborateurs et de vous assurer du bien être de vos équipes.
Si les signes avant-coureurs sont parfois à peine perceptibles, quelques comportements devraient vous mettre la puce à l’oreille :
- Erreurs à répétition et oublis
- Baisse de la performance
- Irritabilité ou hypersensibilité
- Besoin d’endosser tous les rôles d’une équipe.
La surcharge mentale professionnelle survient lorsqu’une tâche pose problème à l’individu ; cela peut être lié à la nature de cette tâche, au timing donné pour l’exécuter ou bien à la charge de travail déjà imposée.
Se sentant investi d’une grande responsabilité vis-à-vis de la tâche, l’individu met tout en œuvre – quitte à puiser dans ses réserves d’énergie – pour la mener à bien.
Résultat : le travailleur fait preuve de négligence envers lui-même, se fatigue facilement et épuise ses émotions.
Quelles bonnes pratiques pour accompagner vos équipes ?
Votre premier réflexe doit être d’aller à la rencontre de vos collaborateurs lorsque vous observez une baisse de moral ou d’efficacité. Il s’agit ensuite de nouer le dialogue de manière amicale et de prendre le temps d’écouter ce qu’il ou elle a à dire.
Si les difficultés que rencontre votre collaborateur peuvent être gérées à votre niveau, voici comment alléger son quotidien et lui permettre de s’épanouir de nouveau.
Accompagnement individuel
- Organisez avec lui/elle ses tâches de la semaine et n’hésitez pas à déléguer le surplus à d’autres collaborateurs.
- Fixez avec lui/elle des objectifs précis à court et long terme.
- Évitez de le/la bombarder de mails et de notifications et privilégiez une communication directe.
- Encouragez-le ou la à prendre des pauses régulières et si possible au calme.
- Proposez-lui des activités avec l’équipe en dehors du travail pour décompresser.
Accompagnement collectif
- Mettez en place un stand-up chaque matin afin de discuter des tâches de chacun, de leur hiérarchisation et des priorités du jour. C’est aussi le moment d’observer l’humeur de chacun(e) et d’agir en conséquence.
- Proposez à vos équipes de travailler dans des pièces plus calmes ou en petit groupe.
- Prenez le temps de distinguer “tâches importantes” et “tâches urgentes” auprès de vos équipes.
- Ne communiquez pas à vos équipes après une certaine heure, sauf en cas de véritable urgence.
Si vous jugez que la situation ne peut pas être gérée à votre échelle, faites appel à la médecine du travail et aux ressources humaines de votre entreprise.
Besoin d’accompagner vos équipes au quotidien et de désamorcer les situations difficiles ?
Nous vous proposons de suivre nos formations spécialisées et éligibles au CPF à proposer à vos collaborateurs afin de permettre à l’équipe de direction de mieux identifier les facteurs de risques psychosociaux au travail.
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